La mystérieuse histoire du lac Pavin

Nous enquêtons actuellement sur la mystérieuse histoire du lac Pavin ! Peut-être avez-vous entendu parler des noires légendes de ce « lac sans fond » situé en Auvergne, d’où s’échappent des vapeurs méphitiques au moindre jet de pierre… 

Le ministère de la Recherche a diligenté une étude sur les phénomènes étranges dont nos ancêtres auraient été témoins dans les parages du Pavin, et que la mémoire collective nous a transmis.

Car ce lac possède des caractéristiques bien particulières. Il est en effet dit « méromictique », c’est-à-dire que ses eaux de surface et de profondeur ne se mélangent que très rarement. Ceci s’explique entre autres par sa forme conique et sa très grande profondeur (92 m !). De plus, les sources souterraines qui l’alimentent sont très minérales, leurs eaux ont donc tendance à rester en profondeur. Mais ces eaux profondes sont aussi très chargées en gaz dont, entre autres, le dangereux dioxyde de carbone, faisant redouter l’éventualité d’une éruption « limnique », c’est-à-dire un dégazage brutal et potentiellement mortel pour les personnes se trouvant à proximité ! C’est en effet ce qui est survenu au Cameroun en 1986 au lac Nyos.

Alors, quid du lac Pavin, est-il réellement dangereux ? Pour savoir s’il a déjà produit de tels phénomènes, rien de vaut un retour vers le passé. Mais entre légende et mémoire, la plus grande prudence s’impose.

Pour éteindre une polémique scientifique, nous nous sommes lancés dans une vaste enquête à la recherche de documents anciens. Après un mois de recherche, un seul document résiste encore à nos investigations acharnées : un certain Abrégé de l’histoire et miracles très-bien averez de Notre-Dame de Vassivière, près du Mont d’Or, en Auvergne, à une lieue de Besse, écrit en 1615 par Michel Coyssard (in 8°, 99 p. édité chez Muguet à Lyon).

Tout le monde en parle, tout le monde le cite, et pourtant ! Il demeure introuvable, tant dans les fonds d’archives nationaux que dans les fonds diocésains. Nous avons retrouvé la preuve de sa présence à Lyon en… 1910 !

Il nous reste désormais deux ultimes pistes, celle des archives d’une paroisse rurale, et celle d’une bibliothèque familiale, en espérant que notre opuscule n’a pas été relié avec un autre texte plus volumineux, faisant ainsi disparaître son titre.

Affaire à suivre…

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